Friday, March 22, 2013

409.


antónio contador
rien de ce qu'on a pu te dire

25-03-2013
20h30
Palais de Tokyo, Paris


Pour Correspondances, Antonio Contador propose de dresser une possible taxinomie en plusieurs vignettes de la lettre d’amour à partir de lettres trouvées par l’artiste dans des brocantes. «Lettres d’amitié ou d’amour filial» - plus troublantes que certains billets doux, 
«éphémérides» - où le temps se dilate et où la lettre devient unité de mesure, « botanique de l’amour », «Tiertus et Alias Figuras» en sont quelques exemples. Une conférence performée à laquelle se joint la cantatrice Eduarda Melo pour l'interprétation, tel le choreute d’une tragédie shakespearienne se posant en commentaire, du Voi che sapete ("vous qui savez" - en l'occurrence ce qu'est l'amour) des Noces de Figaro de Mozart et Lorenzo da Ponte.

Mêlant un corpus de sources empruntées tant à l’iconographie du billet doux, au langage des fleurs qu’à la tragédie antique, Antonio Contador offre le temps d’une lecture publique une seconde chance, post mortem, à ces aveux anonymes. Ne serait-ce pas, simplement, pour subvenir à ce besoin de plaisir qu’énonçait Roland Barthes dans ses «Dix raisons d’écrire» ?

Né en 1971 à Vitry-sur-Seine, Antonio Contador vit et travaille à Paris.

Une proposition d’Agnès Violeau.
Avec la participation d'Eduarda Melo (chant) et de João Lourenço (clavier yamaha).